Motiver ses équipes en contrôle ou en audit

La motivation comme un moteur pour agir et réfléchir

La motivation crée le mouvement, que ce soit pour réfléchir ou agir, le corps et l’esprit s’y trouvant conjointement engagés. Elle est comme une poussée vers une direction, même si cette dernière n’est pas systématiquement définie. Il est tout à fait possible d’être volontairement et activement en chemin sans pour autant que la ligne d’arrivée soit clairement dessinée. Qu’est-ce qui alors incite à l’action ou à la réflexion sans finalité précise ? Pour tenter d’y répondre, distinguons deux types de motivation. La première est de nature extrinsèque, induite par des facteurs externes à l’individu, comme la récompense ou le contrôle. Dans cette perspective, la motivation est contrainte. C’est parce que je sais être récompensé ou contrôlé que j’agis ou réfléchis en conséquence. Il existe bien ici une fin particulière à la motivation, soit d’atteindre des objectifs préalablement définis lesquels sont au fondement de la récompense ou du contrôle. Ceci ne répond donc pas à la question posée.

Le second type de motivation est intrinsèque puisque c’est l’individu qui se motive lui-même, sans pression extérieure, ni forcément dans un but particulier. Cette forme de motivation est plus un état d’esprit, une finalité en soi, qu’un moyen au service d’une cause. C’est pour cette raison qu’elle est plus durable car ancrée chez la personne, faisant partie d’elle-même, tout en étant motrice pour agir ou réfléchir. Voilà un premier élément de réponse à notre interrogation initiale. Pour autant, cette proposition est incomplète ; tout moteur nécessite de l’énergie pour fonctionner. Concernant la motivation intrinsèque, ce besoin est couvert avec le sens donné au réel et la reconnaissance accordée aux personnes.

 

Du sens pour motiver durablement les contrôleurs et les auditeurs

Les attentes sont fortes concernant les fonctions de contrôle et d’audit ; leur proximité avec la gouvernance de l’organisation est exigeante. La motivation extrinsèque peut ainsi ne pas suffire pour satisfaire les attendus de la direction générale et des représentants directs de l’actionnariat. L’enjeu est donc de motiver durablement et de façon permanente les contrôleurs et les auditeurs, en donnant notamment du sens à leur mission. Sur ce point, il convient de présenter le contrôle et l’audit comme essentiels parce que répondant à trois enjeux primordiaux pour une organisation : sécurisation, maîtrise, progrès. En effet, les travaux des contrôleurs et des auditeurs, en étant axés sur la conformité des opérations, sécurisent les activités de l’entité. Deuxièmement, en contribuant ou en évaluant la qualité des dispositifs de gestion des risques, dont le contrôle interne, le contrôle et l’audit participent à la maîtrise des processus de l’organisation. Enfin, les plans d’actions faisant suite aux missions de contrôle ou d’audit modifient l’existant pour l’améliorer. Voilà donc trois bonnes raisons pour les contrôleurs et les auditeurs d’être motivé et de le rester !

 

De la reconnaissance pour motiver durablement les contrôleurs et les auditeurs

La reconnaissance, comme le sens, produit de la motivation intrinsèque. Elle est une forme d’expression vis-à-vis du travail fourni. Elle ne s’inscrit pas spécifiquement dans une relation hiérarchisée. La reconnaissance peut aussi être exprimée de façon collective. Ainsi, que ce soit tant hiérarchiquement que collectivement, les actions suivantes concourent à reconnaître les contrôleurs et les auditeurs dans leur fonction, donc contribuent à leur motivation :

  • Réaliser régulièrement un retour sur le travail effectué, individuellement ou à l’échelle de l’équipe, que les prestations aient été de qualité, ou pas…
  • Mettre en évidence les progrès accomplis et identifier ce qu’il reste à faire !
  • Faire participer les collaborateurs aux décisions dépassant les tâches strictement opérationnelles, à propos de la stratégie de contrôle ou d’audit, de la méthodologie à employer pour atteindre les objectifs, ou bien encore sur la gestion du service ;
  • Demander à chaque collaborateur ce qu’il peut apporter à la cohésion d’équipe pour que chacun finalement soit reconnu au sein du groupe.

 

 

 

Jean-François Caron - Président de la SAS FormaConseils


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