Podcast #10 - Détecter des indices de fraude

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Bonjour et bienvenue dans ce podcast dédié au développement professionnel. Je suis Jean-François Caron, consultant et formateur au sein de la SAS FormaConseils. Je vous propose dans ce nouvel épisode quelques pratiques pour détecter des indices en matière de fraude. Avant d’entrer dans le détail, je voudrais attirer votre attention sur la différence entre une erreur et une fraude. La première, l’erreur donc, n’est pas commise de façon intentionnelle, ce qui n’est pas le cas de la fraude. Tout acte frauduleux part d’une volonté consciente de son auteur. Ensuite, la fraude peut être commise par des personnes internes à l’organisation, comme des salariés ou des dirigeants par exemple, ou par des tiers. Enfin, le risque d’être victime d’agissements frauduleux est de nature universel. Il concerne en effet toutes les organisations, toutes les activités, tous les métiers sans exception. D’où l’importance de maîtriser ce risque dans tout type de situation. Ceci implique des actions de prévention, pour éviter que la fraude ne soit commise, et de détection, pour agir au plus vite si la fraude est avérée. Ces actions de prévention et de détection s’appuient sur des indices et des comportements susceptibles de révéler des actes répréhensibles.

 

Concernant les indices, pour commencer notons que les défaillances importantes du système de contrôle interne en font parties. En effet, à défaut de dispositif de contrôle suffisant, le risque qu’une fraude soit commise et que celle-ci ne soit pas détectée est plus élevé. D’autres indices nous alertent également : une évolution chiffrée non expliquée par exemple, des accès non sécurisés aux matériels et au système informatique, ou bien encore l’absence de congés pris par un collaborateur. La comptabilité peut également nous renseigner sur des mouvements atypiques, ou mettre en évidence des soldes comptables non apurés qui seraient la conséquence d’opérations frauduleuses. Enfin, l’organisation des fonctions entre elles peut générer un environnement défavorable à la réduction du risque de fraude. C’est le cas lorsque des pouvoirs sont par trop concentrés sur une seule et même personne, si celle-ci par exemple est chargée de passer les commandes, de comptabiliser les engagements correspondants, de procéder aux paiements, et pour finir de contrôler elle-même tout ce qu’elle a fait !

 

Les indices de fraude ne sont pas uniquement matériels ou organisationnels. Les comportements  humains sont également riches d’enseignement. On connaît d’ailleurs l’importance de la communication non verbale dans toute relation. La fraude n’échappe à la règle. Ainsi, lors d’entretien professionnel, certains comportements peuvent interpeller, même si bien-sûr ils ne suffisent pas à être conclusif à propos de la fraude. Il s’agit de signaux d’alerte. Ces comportements sont principalement les suivants :

  • Premièrement, l’agitation, lorsque que notre interlocuteur  ne tient pas en place, bouge même de façon intempestive, réagissant physiquement à des remarques particulières qu’on lui adresse ;
  • La posture en arrière est également un signal particulier. Dans telle situation, notre interlocuteur se tient en arrière pour créer une distance visant à se protéger. L’absence de tout contact visuel est également caractéristique d’une personne cherchant à fuir ;
  • Ensuite, une attitude inappropriée nous avertit sur une communication malaisée. C’est le cas lorsqu’une personne fait preuve d’exagération dans sa façon d’être, en montrant par exemple des signes excessifs de gentillesse vis-à-vis de son auditoire, ou alors en manifestant une virulence dépassant toute mesure requise dans un entretien professionnel ;
  • Enfin, l’anxiété est également une expression de nature à nous alerter. Les soupirs, la transpiration, les frottements continus de mains ou du visage, les débits de parole hachés, autant de révélateurs d’un degré d’anxiété élevé chez quelqu’un qui aurait pu commettre des actes répréhensibles. 

L’étude des relations humaines ne relèvent pas d’une science exacte. Aucun comportement en soi ne qualifie de façon absolue les intentions de son auteur, et c’est tant mieux. Si tel était le cas, nous serions totalement déterminés comme le sont les machines. Il ne suffit donc pas que notre interlocuteur  s’agite, se tienne en arrière, marque des expressions décalées par rapport au contexte, soit anxieux, pour être définitivement reconnu comme fraudeur ! La communication non verbale est source de signaux d’alerte, je l’ai dit, mais un signal n’est pas une preuve. L’enjeu est donc de décider des suites à donner aux indices détectés, à savoir s’il y a lieu d’investiguer ou pas, d’informer immédiatement la direction, ou encore de recourir à un prestataire spécialisé pour enquêter.

 

Ainsi se termine ce podcast. Si vous souhaitez me contacter pour toute question relative au développement professionnel, ou si vous souhaitez un accompagnement dans ce domaine, n’hésitez pas à me contacter. Vous pouvez le faire par mail à l’adresse suivante : jfcaron@outlook.fr. Ou par messagerie Whatsapp au + 33 6 80 24 16 25. Je vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous pour une prochaine ressource audio.

Jean-François Caron - Président de la SAS FormaConseils


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