Podcast #16 - Exploiter les accords toltèques pour la cohésion du groupe

Bonjour et bienvenue dans cette ressource dédiée au développement professionnel, au contrôle et à l’audit. Je suis Jean-François Caron, consultant et formateur au sein de la SAS FormaConseils. Je vous présente dans ce podcast comment exploiter les accords Toltèque pour renforcer la cohésion d’une équipe. Mais avant toute chose, précisons que les préceptes dont il est question ci-après ont été définis par les toltèques, soit les représentants d’un peuple nomade qui vécut entre 900 et 1200 de notre ère sur le sol que l’on désigne aujourd’hui comme étant le Mexique. Les toltèques sont également considérés comme les ancêtres des Aztèques. En 1997, un auteur mexicain, Miguel Angel Ruiz, popularise leur pensée dans un livre tiré à plusieurs millions d’exemplaires et qui connaît alors un succès international. Il y décrit les leçons de vie que nous ont laissées les toltèques et qui sont structurées selon quatre accords. L’auteur détaille également leur application dans la voie du développement personnel. Ces conseils ont une portée suffisamment étendue pour qu’ils soient envisagés dans le domaine professionnel, notamment pour ce qui est de développer et d’entretenir la cohésion d’une équipe.

Un proverbe africain nous dit que seul on va plus vite, mais qu’ensemble on va plus loin. Cet énoncé proverbial résume parfaitement l’intérêt de travailler en équipe. On peut certes, individuellement, être doté de facultés intellectuelles reconnues et d’une force de travail conséquente. Néanmoins, l’on reste attaché à des horizons personnels incompatibles avec la diversité de vue. Le travail en équipe permet lui de dépasser les cadres individuelles, grâce à la dynamique de groupe. Celle-ci est la manifestation d’une intersubjectivité combinant les connaissances, les expériences, les valeurs, les croyances de chaque membre de l’équipe. Autrement dit, à plusieurs on peut voir plus loin puisque que chacun apporte une contribution singulière à l’édifice collectif.

La seule réunion de plusieurs personnes ne suffit pas pour autant à faire une équipe. Le groupe est un produit commun qui s’entretient avec la cohésion entre les parties prenantes et la cohérence de l’ensemble. Ainsi, créer, maintenir, renforcer cette dynamique collective est un travail en soi, en plus de traiter les points à l’ordre du jour des réunions. Nombreux sont les conseils donnés pour développer et consolider ce que l’on appelle communément l’esprit d’équipe. Peu cependant font référence aux accords toltèques. Leur application en la matière n’est pourtant pas dénué d’intérêt, comme exposé ci-après.

Le premier accord Toltèque conseille d’emprunter une parole qui soit impeccable. Ce précepte renvoie à l’intégrité des propos tenus, à la sincérité du discours prononcé. Transposer au niveau d’une équipe, ce premier accord vise la confiance entre ses membres, en fixant notamment des temps d’échanges sur la façon dont les débats sont menés et les délibérations prises en conséquence. Chaque participant, quel que soit son rôle et son statut, doit pouvoir exprimer sa pensée, tant sur le fonctionnement du groupe que sur les sujets traités collectivement. Il est également important que soient clairement définies les règles de partage de l’information au sein de l’équipe, en justifiant si nécessaire pourquoi certaines informations ne sont pas communiquées à tous.

Deuxième précepte Toltèque : ne rien prendre personnellement. Ainsi, il n’y a pas lieu de recevoir toute critique à son égard comme une attaque personnelle, mais de considérer qu’elle l’expression d’un avis contradictoire. La contradiction d’ailleurs est nécessaire pour dynamiser un groupe. Elle permet à chacun de dépasser le biais de confirmation, de remettre en question ses croyances et ses certitudes. Ainsi, ensembles de nouvelles voies de réflexion sont envisageables. Ce qui fait une équipe est la possibilité de débattre en son sein. A défaut, les réunions se transforment vite en chambre d’enregistrement d’idées préconçues par quelques-uns, rompant ainsi avec l’unité et la cohésion du groupe.

Le troisième accord Toltèque précise de ne pas faire de supposition. Prenons garde ainsi à ne pas produire de conclusions par trop fondées sur des impressions, des préjugés, ou alors émises dans la précipitation, sans connaissance préalable ou peu du sujet les concernant. Il convient pour une équipe de travailler à partir de faits, tout en s’interrogeant régulièrement sur la qualité factuelle des informations échangées et débattues. Qu’il soit convenu par exemple qu’il soit fait référence, au début de chaque présentation, des pièces et des documents utilisés, mais aussi que la véracité et la pertinence de ces éléments soient attestées par la personne exposant le sujet. Le doute, enfin, est à convoquer lors des échanges afin que toute affirmation dépasse le stade de l’énoncé et devienne soit une donnée factuelle, soit reste définitivement lettre morte si sa pertinence n’est pas avérée.

Quant au quatrième principe Toltèque, il nous invite à toujours faire de notre mieux, ici et maintenant, sans se laisser emprisonner par le passé, ni s’illusionner dans un avenir n’ayant rien de réel puisque non advenu. Ce précepte suppose d’être concentré sur ce que l’on fait et d’être attentif aux autres. Il s’agit également de reconnaître qu’une réflexion, une décision, ou une action s’inscrit toujours dans un contexte précis. Leur qualité est donc variable d’un moment à un autre, ce qui laisse place à l’erreur. Reconnaissons dès lors à chaque membre de l’équipe un droit à l’erreur, et aussi le devoir de la révéler à l’ensemble du groupe pour que celle-ci ne transforme pas en faute ou en échec.

Ainsi se conclut cette ressource. Vous connaissez désormais les accords Toltèque et la possibilité de les exploiter pour gérer une équipe. J’espère ainsi vous avoir apporté un éclairage pour l’animation d’un groupe de travail. N’hésitez pas dans tous les cas à me contacter pour toute question, ou alors si vous souhaitez une formation ou un accompagnement pour votre développement professionnel. Vous pouvez me joindre par mail à l’adresse suivante : jfcaron@outlook.fr. Ou par messagerie Whatsapp au + 33 6 80 24 16 25. Je vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous pour une prochaine ressource.

Jean-François Caron - Président de la SAS FormaConseils

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