Connaître ce que vaut une entreprise avec son bilan
La clôture des comptes est un moment particulier pout toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité et sa taille. Il s’agit de faire le bilan de l’exercice comptable – bien souvent l’année écoulée – pour connaître la situation patrimoniale et financière de l’organisation ainsi que les résultats de ses activités. Les comptes annuels produits suite à la clôture comptable sont également des états de synthèse attendus par nombre de parties prenantes, dont au premier chef les propriétaires de l’entité. Le bilan par exemple les renseigne sur le niveau des fonds propres de leur entreprise, sous-entendu sur sa valeur comptable. Même si celle-ci est parfois éloignée de la réalité économique eu égard des traitements comptables avant tout d’ordre juridique, elle n’en représente pas moins une information importante pout tout associé concernant sa participation au capital social. De plus, les fonds propres incluent le résultat de l’exercice, qu’il s’agisse d’un bénéfice ou d’une perte, ce qui ne peut qu’intéresser les investisseurs. Enfin, le bilan comptable est riche d’informations puisqu’en plus des fonds propres sont faits états des actifs détenus par l’organisation et de son niveau d’endettement. Autrement dit, le bilan nous dit d’une entreprise ce qu’elle possède, ce qu’elle doit, ce qu’elle gagne ou perd, en un mot ce qu’elle vaut.
Les risques inhérents à la clôture des comptes
Les comptes annuels sont le fruit d’un long processus consistant à enregistrer et à codifier comptablement toutes les opérations économiques de l’entreprise, ceci tout au long de l’année, ces traitements quotidiens étant ensuite agrégés avec des écritures de fin d’année – dites opérations d’inventaire - pour l’établissement du bilan et du compte de résultat. En conséquence, la clôture des comptes est un exercice délicat qui n’est pas sans risque de nature à compromettre la qualité des états de synthèse.
Premièrement, l’erreur est au centre des préoccupations comptables. Se tromper concernant des imputations, enregistrer des montants erronés, oublier de comptabiliser des factures, telles sont les anomalies ordinaires susceptibles de fausser significativement les comptes annuels.
Ensuite, la comptabilité est normée selon des principes et des règles obligatoires. Le bilan et le compte de résultat doivent être sincères, établis conformément aux textes réglementaires. Cependant, il peut arriver que des interprétations ou des options comptables prises par l’entreprise induisent une présentation comptable non conforme. Enfin, puisque les comptes annuels sont un état des lieux de l’existant et nous renseigne sur les performances de l’organisation, il n’est pas exclu que des manipulations de nature frauduleuse aient conduit à majorer artificiellement les actifs ou bien encore à minorer sans justification les dettes.
L’erreur, la non-conformité, la fraude, sont ainsi les facteurs de risque les plus courants concernant la clôture des comptes ; il convient donc de les maîtriser.
Les points de maîtrise de la clôture des comptes
Les points essentiels de maîtrise des risques inhérents à la clôture des comptes sont les suivants :
- Organisation de l’arrêté comptable : le bilan et le compte de résultat sont à produire dans des délais généralement courts. Il importe donc d’être bien organisé entre les métiers et le service comptable afin que celui-ci soit en mesure de comptabiliser les opérations d’inventaire, comme les factures non parvenues et à établir, les charges et produits constatés d’avance, ou bien encore les provisions pour dépréciation d’actifs ;
- Justification des comptes : tout compte utilisé par l’entreprise est à justifier pour renforcer la véracité des états comptables. Cette justification doit être de bonne qualité, en permettant d’identifier quels ont été les mouvements débiteurs et créditeurs au cours de l’exercice et d’en comprendre la teneur grâce aux pièces comptables ;
- Revue analytique : cette technique consiste à comparer les comptes annuels de l’exercice avec ceux de la période précédente pour identifier les variations des postes du bilan et du compte de résultat et s’assurer que celles-ci s’expliquent juridiquement et économiquement ;
- Révision comptable : la constitution d’un dossier de révision comptable est d’autant plus nécessaire que la volumétrie des opérations comptabilisées est conséquente. Cette formalisation est un atout pour l’entreprise car elle est au fondement de la qualité des comptes annuels et synthétise l’ensemble des contrôles comptables.
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