Maîtriser et auditer les risques identifiés par la BCE

Se préparer aux contrôles futurs de la BCE selon sa cartographie des risques

La Banque Centrale Européenne (BCE), dans le cadre de sa supervision des banques exerçant dans la zone euro, publie chaque année sa perception des risques inhérents aux activités bancaires. Cette publication, matérialisée sous forme d’une cartographie, est importante en révélant les points d’attention, voire les inquiétudes, de l’autorité européenne. En effet, la BCE s’applique à elle-même ce qu’elle impose aux banques sous sa supervision, soit de mettre en œuvre, à partir des risques qu’elle identifie, les dispositifs adéquats pour les maîtriser. La concernant, les risques bancaires plus sensibles que d’autres font l’objet d’une supervision renforcée, à partir de missions d’inspection sur place en collaboration si nécessaire avec les autorités de contrôle nationales. Autant dire que les établissements financiers et de crédit ont intérêt à connaître ce qui préoccupe la banque centrale afin de se préparer à ses investigations futures. C’est notamment une bonne façon de rassurer la BCE et ainsi éviter que celle-ci ne soit pas plus exigeante en matière de fonds propres pour couvrir les risques.

Les risques sensibles identifiés par la BCE au titre de l'année 2020

Au titre de l’année 2020, la BCE a cartographie onze risques, dont les trois principaux portent sur la soutenabilité de la dette dans la zone euro, la pérennité du modèle d’activité des banques, la cybercriminalité. En effet, les niveaux historiquement bas des taux d’intérêt induisent deux impacts macroéconomiques. Premièrement, les encours de crédit progressent d’autant que leur coût diminue pour les débiteurs, ce qui à terme peut créer des situations d’endettement guère soutenables, tant dans le secteur privé que public. Le spectre d’une dette qui sans cesse croissante finit par étouffer ceux qui la portent n’est jamais très loin…Deuxièmement, les marges nettes d’intérêt unitaires des établissements bancaires se sont réduites comme peau de chagrin ces dernières années et la tendance ne semble pas s’inverser à court terme. Les banques pour maintenir leur résultat net vont devoir encore augmenter les volumes de crédit, ou alors trouver d’autres sources de revenus en prenant plus de risques, notamment sur les marchés financiers.

Le troisième facteur de risque sensible détecté par la BCE concerne la sécurité informatique. Certes, la cybercriminalité n’épargne aucun secteur d’activité. Les banques n’en sont pas moins parmi les plus exposées aux attaques numériques dont les techniques employées sont toujours plus sophistiquées. Les établissements bancaires brassent quotidiennement des données dans des quantités croissantes, lesquelles sont la cible des programmes malveillants, et dans des environnements toujours plus partagés, nouveau terrain de jeu des hackers du monde entier…

Les points de maîtrise et d'audit des risques identifiés par la BCE

Les fonctions de contrôle de second et de troisième niveau doivent préparer leur organisation aux inspections prochaines de l’autorité de tutelle. Leur anticipation est un facteur de valeur ajoutée pour leur établissement. Ainsi, la direction des risques et l’audit interne ont tout intérêt à s’assurer qu’au sein de leur structure les facteurs de risques identifiés comme sensibles par la BCE sont identifiés, mesurés, gérés. Cette assurance visera plus précisément les conclusions suivantes :

  • Adéquation de la politique d’octroi des crédits en termes de volumes par rapport aux fonds propres alloués à la couverture des risques, et en termes de taux d’intérêts facturés à la clientèle en fonction de la structure de revenus de l’établissement ;
  • Capacité de l’établissement à prendre des risques plus élevés pour plus de rendement, particulièrement sur les opérations de marché pour compte propre ;
  • Faculté de la banque à noter ses clients dans un environnement plus concurrentiel que jamais ;
  • Renforcement de la sécurité informatique à tous les échelons de l’organisation et développement des tests d’intrusion dans le cadre du plan d’urgence et de poursuite des activités.

 


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