Développer les soft skills pour le contrôle et l'audit

Les soft skills pour le développement professionnel…et aussi le bien-être personnel

La connaissance de soi et l’aisance relationnelle sont des capacités de plus en plus prisées professionnellement. Elles renvoient à des compétences comportementales - les soft skills – dont l’emploi sert à saisir le réel à partir des échanges interpersonnels. Leur apport est universellement reconnu, comme l’atteste l’importance que leur accorde l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Celle-ci en effet distingue une dizaine de soft skills dont la maîtrise est de nature à conforter ou à améliorer les relations avec autrui. Elle énonce et détaille les aptitudes suivantes : la conscience de soi, l’empathie, la pensée critique et créatrice, la communication efficace, la gestion du stress, ou bien encore l’intelligence émotionnelle. Le fait que l’OMS couvre le sujet des soft skills implique que les compétences comportementales ne sont pas seulement un levier de performance. Elles dépassent la seule efficacité professionnelle en concourant finalement au bien-être personnel.

L’utilité des soft skills pour le contrôle et l’audit tant sur la forme que sur le fond

Le métier de contrôleur ou d’auditeur nécessite une bonne connaissance de l’entreprise, de son fonctionnement, de ses rouages fonctionnels et institutionnels, des modalités quant à sa gouvernance. Pour autant, la maîtrise technique ne suffit pas à faire des contrôleurs ou des auditeurs de bons professionnels ! Toute organisation est avant tout affaire de rapports humains. Les métiers du contrôle et de l’audit sont d’ailleurs particulièrement concernés par cette dimension relationnelle. La communication est au centre de leurs fonctions. Le contrôleur ou l’auditeur ne cesse de solliciter nombre d’interlocuteurs au profil aussi divers soit-il, tant fonctionnellement que hiérarchiquement, afin d’obtenir auprès d’eux des informations, mais aussi pour leur apporter un éclairage sur leurs activités et les convaincre au changement si nécessaire. Le développement des soft skills est donc approprié pour l’exercice du contrôle et de l’audit, tant sur la forme que sur le fond à propos des risques. En effet, gérer les risques repose sur l’anticipation de problématiques futures impliquant de bien connaître l’existant, ce que permettent les soft skills avec l’attention et l’écoute active notamment. Maîtriser les risques, c’est aussi trouver des solutions, donc faire preuve d’une pensée tant critique que créatrice. Enfin, contenir les risques est une préoccupation permanente car le danger cède rarement au temps. Les contrôleurs et les auditeurs doivent dans ce cas convaincre leurs interlocuteurs du bien-fondé de leurs travaux pour que durablement leurs conclusions produisent leurs effets.

Les soft skills au service du contrôle et de l’audit

Nombre de soft skills existent mais toutes n’ont pas la même importance concernant le contrôle et l’audit. L’emploi des compétences suivantes contribue à atteindre l’objectif fondamental et formel décrit ci-avant pour le contrôle et l’audit :

- L’empathie :  il s’agit de se mettre à la place d’autrui afin de mieux comprendre ses problématiques et de proposer des solutions adaptées à ses contraintes. Attention toutefois avec l’empathie de ne pas se laisser emporter sur le terrain émotionnel, ceci pour conserver toute l’objectivité nécessaire au contrôle et à l’audit ;

- La conscience de soi : chaque mission de contrôle ou d’audit est en quelque sorte un nouveau départ puisqu’il s’agit d’évaluer une situation donnée pour si nécessaire la modifier. Le contrôleur ou l’auditeur doit ainsi faire preuve d’adaptabilité lors de toute nouvelle mission. Ainsi se remet-il en question à chaque fois, ce qui suppose d’avoir conscience de ses aptitudes pour les ajuster au besoin ;

- L’attention : le contrôle et l’audit visent à évaluer le réel pour s’assurer que les risques sont maîtrisés et si besoin recommander des évolutions. La connaissance de l’existant nécessite de collecter des éléments factuels descriptifs de la réalité sans interprétation ni jugement. Être attentif à ce qui est dit par les interlocuteurs rencontrés, être attentif à ce qui est fait par la fonction contrôlée ou auditée, être attentif à ce qui est corrigé ou ajusté au sein des services, autant de précautions à prendre par le contrôleur et l’auditeur ; 

- La pensée critique : toute évaluation consiste à mettre le réel à l’épreuve, à ne pas considérer ce qui est comme définitif. Il est question de douter de l’existant sans pour autant s’enfermer dans la déconstruction. La pensée critique évite cet enfermement ; 

- L’intelligence émotionnelle : les relations humaines sont riches en émotions. Il est d’ailleurs impossible de supprimer toute charge émotionnelle de tout rapport entre individus. Ainsi, le contrôleur ou l’auditeur si souvent engagé dans des relations professionnelles a intérêt à développer une forme d’intelligence lui permettant aussi bien de maîtriser ses émotions que de capter celles émises par ses interlocuteurs.

Jean-François Caron - Président de la SAS FormaConseils


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