Podcast #14 - Prévoir et anticiper l'avenir grâce au budget

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Bonjour et bienvenue dans cette ressource dédiée au développement professionnel, au contrôle et à l’audit. Je suis Jean-François Caron, consultant et formateur au sein de la SAS FormaConseils. Je vous invite à réfléchir ensemble sur la capacité à prévoir et à anticiper ce qui par nature est incertain, et ceci grâce au budget. L’intitulé de cette ressource laisse à penser que prévoir et anticiper sont deux intentions différentes l’une de l’autre. C’est le cas, même si toutes deux ont un point commun, c’est-à-dire l’avenir pour horizon. Prévoir consiste à déterminer aujourd’hui quelles actions souhaitons-nous mener demain afin de transformer le réel dans un sens particulier. Anticiper en revanche est envisager de quoi demain sera fait sans que l’on soit acteur des évolutions à venir. Autrement dit, prévoir porte sur ce qui dépend de nous alors qu’anticiper concerne ce qui ne dépend pas de nous. Connaître cette distinction est fondamentale pour toute construction d’un budget. A défaut, nous pourrions chercher à prévoir ce qui ne dépend pas de nous, et donc d’engager des moyens qui finalement seront sans effet. A l’inverse, en anticipant seulement alors qu’il est possible de prévoir, le risque est de passer à côté d’opportunité, ou de subir des menaces sans être capable d’agir pour les contourner. Je conseille ainsi au début de tout exercice budgétaire de bien identifier ce qui dépend de l’organisation afin de prévoir. Et par défaut, ce qui n’est pas reconnu comme tel correspond à ce qui ne dépend pas de l’entité et qu’il convient d’anticiper. Un budget est ainsi la combinaison entre d’une part des objectifs et des moyens à prévoir, d’autre part des risques à anticiper.

 

Avant même de réaliser tout calcul prévisionnel, assurons-nous que le budget est structuré selon les fondamentaux présentés à l’instant que sont les objectifs, les moyens, les risques. Intéressons-nous dans un premier temps aux objectifs. Ils sont essentiels pour la construction budgétaire car exprimant la volonté de l’organisation. Ces objectifs sont de nature quantitative, et aussi qualitative. Dans le premier cas de figure, il s’agit d’atteindre un volume ou une taille particulière - prévoir le chiffre d’affaires par exemple - ou ne pas dépasser une limite, comme le nombre de réclamations client. Alors que sur un plan qualitatif, les objectifs portent sur les caractéristiques de tout ce qui dépend de l’organisation, comme la qualité des produits, les relations avec les tiers, le climat social.

Par nature, les objectifs quantitatifs sont plus facilement traduisibles en données chiffrées que les seules intentions qualitatives. Ces dernières n’en sont pas moins importantes et nécessite de passer plus de temps pour trouver les bons indicateurs les exprimant.

 

Ce sont certainement les moyens qui dépendent le plus de l’organisation comparativement aux objectifs et aux risques. En effet, ils résultent plus de choix que de réaction ou d’anticipation. L’enjeu les concernant n’en est pas moindre, bien au contraire. Les moyens sont au centre de la construction budgétaire. D’un côté, ils doivent être suffisants pour atteindre les objectifs, de l’autre il ne faut pas qu’ils soient trop conséquents afin de ne pas altérer la rentabilité. En outre, l’étendue des moyens détermine pour une grande part la capacité d’une  entité à anticiper les risques pour ensuite les maîtriser.

Les moyens, comme les objectifs, sont également de nature différente. Humains, avec les compétences, les expériences, les forces de travail. Financiers, avec les capitaux propres, l’endettement, l’autofinancement.  Matériels, au sens large, en considérant tous les actifs affectés à la réalisation des activités. Naturels enfin, avec entre autres les matières premières.

 

Les risques représentent le troisième pilier de la construction budgétaire. S’orientant vers une ou plusieurs directions selon les objectifs déterminés et engageant des moyens en conséquence, l’organisation intentionnellement prend des risques, mais aussi se trouve-t-elle face, sans le vouloir, à des évènements qui potentiellement lui seraient défavorables. Ceux-ci peuvent être des erreurs, des fraudes, des dysfonctionnements en termes de processus et de système, ou encore tout fait dont l’origine est extérieure à l’organisation, comme la COVID-19 par exemple. Quant à s’exposer volontairement à des risques, une entreprise agit de la sorte en réalisant ses activités courantes. Sur un plan commercial par exemple, lorsque l’organisation accorde des délais de paiement à ses clients sans être certaine qu’elle sera finalement réglée. Au niveau des achats aussi, quand l’entité sollicite des fournisseurs sans certitude sur leur capacité à honorer leurs engagements. Citons également les risques pris en matière d’investissements se caractérisant par des dépenses significatives sans qu’il soit évident que ces sommes soient couvertes par la suite par des revenus suffisants.

Les risques sont ainsi partout et tout le temps à propos d’une organisation. Ne pas en tenir compte au niveau budgétaire serait obérer l’avenir.

 

Nous voici à la fin de cette ressource. J’espère vous avoir éclairé sur les enjeux fondamentaux en termes de construction budgétaire pour prévoir et anticiper l’avenir. N’hésitez pas dans tous les cas à me contacter pour toute question, ou alors si vous souhaitez une formation ou un accompagnement pour votre développement professionnel. Vous pouvez me joindre par mail à l’adresse suivante : jfcaron@outlook.fr. Ou par messagerie Whatsapp au + 33 6 80 24 16 25. Je vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous pour une prochaine ressource.

Jean-François Caron - Président de la SAS FormaConseils


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