Une amélioration de la comptabilité avec le SYSCOHADA révisé

La qualité de la comptabilité, vecteur de croissance économique

Depuis le 1er janvier 2018, le SYSCOHADA révisé s’applique dans les pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) pour la tenue des comptes sociaux. Cette révision comptable n’est pas neutre pour les entités concernées. L’objectif poursuivi par les régulateurs est  d’améliorer les traitements comptables pour une meilleure lecture de l’économie. La comptabilité en effet est le reflet des opérations économiques réalisées entre les agents. Elle permet de suivre et d’agréger les impacts des flux monétaires et physiques existants entre les acteurs de l’économie, c’est-à-dire tout le monde ! Pour cette raison, la qualité de la tenue comptable contribue au maintien d’un environnement favorable à la croissance économique, au même titre que les capacités de financement ou encore la performance des infrastructures. Mieux restituer le présent permet d’anticiper l’avenir, donc d’être dans de bonnes conditions pour prendre des décisions. Un système comptable trop centré sur des prescriptions juridiques n’est pas de nature à produire une information aisément exploitable pour le pilotage des activités. La révision du SYSCOHADA doit permettre la production d’états financiers plus fidèles à la réalité économique et ainsi contribuer à la bonne marche des affaires.

Nature des améliorations comptables et des impacts liés à la révision du SYSCOHADA

Parmi les révisions comptables de nature à améliorer la qualité de la communication financière, retenons les évolutions suivantes :

  • suppression des charges immobilisées à l’actif du bilan, ceci permettant de présenter un bilan réellement représentatif du patrimoine de l’entité et un résultat comptable reflétant le fruit des activités de la période écoulée ;
  • enregistrement des dettes obligataires pour le montant effectivement emprunté, en tenant compte de la prime de remboursement des obligations. Cette révision est de nature à affiner la lecture de l’endettement du débiteur ;
  • distinction entre frais de recherche fondamentale, comptabilisés en charges, et dépenses de développement enregistrées en immobilisations sous conditions. Ce traitement vise à ne pas constater en actif immobilisé des non-valeurs. En outre, il permet une meilleure présentation du compte du résultat en adossant les bénéfices perçus des développements réalisés avec les dépenses amorties correspondantes ;
  • enregistrement des frais accessoires aux terrains, aux constructions, aux titres de placement,  dans le compte d’immobilisation correspondant, et non plus en charges immobilisées. Cette évolution permet une lecture directe à partir du bilan du coût réel d’entrée des actifs immobilisés ;
  • suppression de la méthode du bénéfice partiel à l’inventaire concernant les contrats pluriannuels, seules les méthodes à l’avancement et à l’achèvement étant désormais acceptées. Cet ajustement contribue à la tenue d’une comptabilité en conformité avec les standards internationaux de type IFRS ;
  • identification plus fine entre location-financement et location simple pour une présentation comptable des contrats et de leurs impacts en phase avec la réalité économique ;
  • interdiction de provisionner des  charges liées à des obligations futures. Dorénavant, seuls les événements relatifs à une obligation actuelle, représentatifs d’une sortie probable de ressources pour éteindre l’obligation concernée, estimables de façon fiable, peuvent être provisionnés. Ces conditions encadrant le provisionnement limiteront ainsi les possibilités de piloter les résultats comptables ;
  • comptabilisation des frais accessoires sur approvisionnement dans les comptes d’achats concernés et non plus en compte de charges par nature. Cette nouvelle modalité comptable améliore le calcul des marges sur activités et la comparaison entre les achats constatés en résultat et les stocks inscrits à l’actif du bilan.  

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