Audit de la sécurisation des activités comptables

Les leviers pour sécuriser les activités comptables

La qualité n’existe pas sans sécurité. Ainsi, à propos de l’information financière, celle-ci est de bonne qualité à condition d’être produite dans un environnement sécurisé. Concernant les activités comptables à l’origine des données de gestion et des états publiées, leur sécurisation est fonction de plusieurs leviers. Premièrement, la compétence des équipes est un pré-requis incontournable pour des traitements de qualité, notamment sur les aspects de conformité avec les normes comptables en vigueur. Connaissance et expérience sont également des atouts majeurs pour la production d’une information dans les meilleurs délais, surtout lorsque les propriétaires de l’entreprise sont de plus en plus « impatients » de connaître le rendement de leur investissement. En plus des ressources humaines, les outils informatiques sont aussi primordiaux pour la tenue d’une comptabilité sécurisée. Le volume croissant des affaires et leur complexification ont obligé les entités à s’équiper de systèmes à la fois puissants pour le traitement des opérations et performants pour la qualité des données. Enfin, la sécurisation des activités comptables oblige les organisations à allouer les moyens nécessaires et suffisants pour le déploiement d’un contrôle interne adéquat.

 

Les dispositifs de contrôle interne pour la sécurisation des activités comptables

 

Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs mis en œuvre au sein de l’organisation et qui contribuent à la maîtrise des risques, l’erreur et la fraude étant les principaux à propos de la comptabilité. Parmi ces dispositifs, ceux qui participent de la sécurisation des activités comptables, donc de la production d’une information de qualité, sont essentiellement les suivants :

  • séparation des fonctions : les tâches et les traitements comptables sont supportés par une organisation dont les missions sont réparties entre plusieurs collaborateurs, afin d‘éviter que dans une même main soient réunies les fonctions d’engagement, de comptabilisation, de paiement, de contrôle ;
  • intégration de la production comptable : plus la comptabilité est proche de la gestion, moins les délais de traitement seront longs et les traitements manuels conséquents ;
  • responsabilisation : les rôles entre les métiers et les équipes comptables pour la tenue de la comptabilité sont clairement établis, notamment au travers de fiches de postes. Ainsi, aucun compte ne doit se trouver « orphelin », c’est-à-dire sans affectation à un collaborateur. Cette responsabilisation permet en outre de déterminer les modalités d’accès aux outils informatiques, entre la consultation des données et l’enregistrement des écritures comptables ;
  • piste d’audit : toute opération de gestion doit pouvoir être tracée dès son initiation jusqu’à son enregistrement comptable puis son agrégation lors de l’établissement des comptes annuels.

Les points d'audit relatifs à la sécurisation des activités comptables

 

La qualité des informations comptables intéresse tout aussi bien les auditeurs internes que les commissaires aux comptes, les premiers plus particulièrement sur les process de production comptable, les seconds sur le produit fini, à savoir les comptes annuels. Ainsi, de par leur différence, les auditeurs internes et les commissaires aux comptes sont complémentaires pour fournir une opinion sur le niveau de sécurisation des activités comptables. Il est donc impératif que ces deux acteurs se coordonnent afin d’éviter les doublons et les oublis en matière de contrôle, mais aussi pour optimiser l’audit des traitements comptables. Ainsi, au regard des dispositifs de maîtrise de risque identifiés ci-devant, les auditeurs internes s’assureront que les contrôles suivants sont réalisés au sein de leur organisation :

  • rapprochement régulier par une entité indépendante entre les données de gestion et la comptabilité ;
  • justification formalisée de tous les soldes des comptes employés par l’organisation, sans exception de montant ni de volumétrie des opérations ;
  • limitation effective des accès logiques aux outils comptables, à la fois en consultation et en production ;
  • apurement dans des délais raisonnables de toute opération imputée dans un compte d’attente (ou technique).

 

Sur la base de ces travaux d’audit interne, le commissaire aux comptes se trouvera dans de bonnes conditions pour mener ses diligences.



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Commentaires: 6
  • #1

    coulibalyhamed27@gmail.com (samedi, 07 octobre 2017 18:24)

    Merci pour l'amélioration de nos capacités en gestion.Ainsi je serai connecté à vos sites dés que possible pour avoir une base solide en comptabilité . Merci encore Mr Jean-François Caron

  • #2

    sarah (mardi, 23 janvier 2018 21:16)

    je pense que le controle permanent est un dispositif primordial pour le controle des activités comptables , il faut juste l'intégrer dans les procédures

  • #3

    barbarita (mardi, 06 février 2018 15:45)

    salut salut
    SVP dans quel compte dois-je comptabiliser les droits de douane lié à l'chat de ma marchandise

  • #4

    belkacem (mercredi, 20 juin 2018 10:07)

    Merci jean pour ces informations

  • #5

    HAIDARA (dimanche, 01 juillet 2018 18:11)

    Bonjour Barbarita les droit de douane doivent être ajouter au prix de la marchandise pour avoir le coût d'acquisition de la marchandise.
    si la marchandise est une immobilisation tu le met dans un compte de classe 2 actif immobilisé si la marchandise est un stock qui va sortir tu le met dans un compte 604 si votre comptabilité est le syscoada.
    Bien à vous.
    HAIDARA Auditeur interne et Contrôleur de Gestion/ consultant du Cabinet MH-CORPORATION.

  • #6

    Ndeye Marie (jeudi, 05 juillet 2018 10:56)

    Merci pour cette générosité. Ces données nous permettent d'améliorer notre activité de tous les jours.