Les risques inhérents à l'exercice budgétaire

Connaître les risques de ses activités de contrôle de gestion pour les maîtriser

Le contrôle de gestion, au même titre que d’autres métiers comme l’audit ou le management des risques, occupe une position particulière au sein d’une entreprise. En effet, son champ d’intervention est transverse, c’est-à-dire dépasse les frontières fonctionnelles pour concerner toutes les activités, toutes les directions, tous les services opérationnels. Cette spécificité fait la richesse du métier de contrôleur de gestion, mais aussi sa difficulté. Il n’est pas aisé d’accéder à toutes les informations des directions et de comprendre tous les processus de l’entité. Le contrôle de gestion implique de disposer de certaines qualités pour l’exercer, comme de disposer de facultés relationnelles, de savoir traiter des bases de données volumineuses, d’être force aussi bien de propositions que de persuasion, d’être capable de synthétiser des situations à la fois multiples et complexes. Le contrôleur de gestion doit aussi connaître les risques inhérents à ses activités pour les maîtriser, ceci pour chacune de ses missions que sont la production de données calculées, l’exercice budgétaire, le reporting aux instances dirigeantes.

Les risques inhérents à l'exercice budgétaire

Le budget a principalement deux fonctions : circonscrire l’avenir et responsabiliser. Ce sont là également deux conditions indispensables au pilotage des activités. Autant dire que la construction budgétaire est un exercice délicat pour la bonne réussite de l’entité. Le contrôleur de gestion en est l’un des principaux intervenants, ce qui l’oblige à connaître les principaux risques inhérents à l’établissement des budgets et à leur suivi, lesquels sont les suivants :

  • Absence de concertation avec les services : établir un budget n’est pas qu’une affaire de tableaux et de chiffres, au contraire ! La dimension relationnelle est très présente dans la construction budgétaire puisqu’au final il s’agit de responsabiliser les uns et les autres avec des anticipations prenant la forme d’objectifs. Le défaut de concertation avec les services pour la réalisation de leurs budgets est de nature à démotiver les collaborateurs ou encore d’aboutir à des données budgétées par trop éloignées des contraintes opérationnelles ;
  • Budget trop généraliste ou trop détaillé : la construction budgétaire nécessite de trouver un juste milieu quant à la composition des états compte tenu des différents impératifs la concernant : responsabiliser les directions et les services opérationnels, constituer un outil de pilotage des activités, représenter une source de contrôles des opérations comptabilisées, permettre une synthèse chiffrée et récurrente des données de gestion au travers d’indicateurs. Le risque existe que les budgets présentent un niveau de détail inapproprié pour un suivi fréquent et rapide des activités, ou que leur caractère par trop généraliste est de nature à diluer les responsabilités opérationnelles ;
  • Absence de suivi budgétaire : l’exercice budgétaire ne repose pas bien-sûr que sur le seul établissement des états. Les budgets sont un moyen et non une finalité, celle-ci rappelons-le consistant à piloter les activités. Sauf qu’on ne gouverne rien sans suivi. Comparer ce qui est avec ce qui était prévu est au fondement des décisions à prendre quant à déterminer les actions à mettre en œuvre. Faute de suivi, les budgets perdent de leur intérêt ;
  • Conflit d’intérêt : la concertation avec les services nous l’avons dit est nécessaire à l’établissement de leurs budgets. Mais attention toutefois à respecter des conditions d’objectivité pour la détermination des données budgétées, et donc à éviter toute situation de conflit d’intérêts conduisant à produire des budgets personnalisés, notamment quand ceux-ci sont déterminants pour la fixation d’éléments de rémunération…

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