La comptabilité pour maîtriser les risques

Les fonctions de la comptabilité, dont le support au contrôle interne

La première fonction de la comptabilité est de présenter la situation patrimoniale et financière d’une organisation, grâce à l’enregistrement régulier des opérations économiques. L’agrégation des écritures comptables permet d’établir le bilan, soit l’actif et le passif de l’entité, et le compte de résultat qui recense l’ensemble des charges et des produits constatés sur l’exercice. Sans oublier l’annexe, laquelle inclut les engagements hors-bilan extraits des comptes de l’entreprise. Ainsi, avec les états financiers, toute partie prenante peut savoir à propos d’une organisation ce que celle-ci possède, ce qu’elle doit, ce qu’elle gagne – ou perd -, ce pour quoi elle s’est engagée. Mais la comptabilité n’est pas seulement le reflet chiffré d’une réalité économique et financière. C’est aussi une matière première pour le pilotage les activités en alimentant le contrôle budgétaire. C’est également, même si l’on y pense moins, un très bon outil pour le contrôle interne, donc pour la maîtrise des risques. La comptabilité enfin, renseigne les auditeurs internes sur les affaires courantes et les évènements exceptionnels concernant leur organisation, leur permettant ainsi d’affiner la préparation de leurs missions concourant à la maîtrise des risques.

La comptabilité pour répondre aux objectifs de contrôle interne

La comptabilité est un outil pertinent pour la gestion des risques puisque son utilisation permet de répondre aux objectifs de contrôle interne. Ceux-ci sont au nombre de quatre, et pour chacun la ressource comptable n’est pas inutile :

  • Conformité : le contrôle interne doit permettre de minimiser le risque de conformité, c’est-à-dire que soit respectés au sein de l’organisation les lois et autres textes réglementaires, mais aussi les référentiels internes comme les procédures et les modes opératoires. A ce titre, concernant les process, la comptabilité recense les sinistres opérationnels, donc permet de disposer d’un retour d’expériences pour le respect des règles fixées par l’organisation.
  • Protection des actifs : des dispositifs de contrôle sont mis en place pour protéger les actifs de l’organisation, qu’ils soient immatériels, matériels, financiers, commerciaux. Le bilan faisant état de tout ce qui est détenu par l’organisation, la comptabilité est alors une base exhaustive pour identifier les actifs à protéger, s’agissant des immobilisations, des créances, des disponibilités.
  • Efficacité et efficience : le contrôle interne ne sanctionne pas, il sécurise au contraire. Il sert également le pilotage des activités, grâce à l’identification des actions à mener pour l’atteinte des objectifs à moindre coût par les directions. Cet exercice nécessite de comparer des postes budgétaires avec la situation réelle, ce que permet la comptabilité.
  • Qualité de l’information : les process de reporting sont essentiels pour une organisation car l’information conditionne les décisions. Mal informés, les dirigeants ne sont pas dans les meilleures dispositions pour décider au mieux. Avec la comptabilité, en procédant à des cadrages avec les données opérationnelles, il est possible de s’assurer que les reportings issus des outils de gestion sont exhaustifs, ce qui n’est déjà pas si mal !

Jean-François Caron

Président de la SAS FormaConseils

www.formaconseils.org

 


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