Présentation générale de la pensée néoclassique, ou le libéralisme en politique

Les théories néoclassiques occupent une place prépondérante dans la pensée économique. Elles ont également contribué à l’histoire politique en influençant nombre de gouvernement et mais aussi en suscitant nombre de rejets, de contestations, de révoltes. Le point fondamental du courant néoclassique, à l’origine de politiques libérales, est d’accorder à l’offre la primauté de tout mouvement économique. Pour bien saisir ce point, il faut s’imaginer l’économie comme la totalité des échanges monétaires entre des agents, que ceux-ci soient des individus ou des entités professionnelles ou pas. Dans cet ensemble global on trouve d’un côté ceux qui produisent puis vendent, c’est-à-dire l’offre, et ceux qui souhaitant un bien ou un service finissent par l’acheter et que l’on désigne comme la demande. Un agent économique peut être acheteur puis vendeur, sa position variant selon les cas de figure. Une entreprise par exemple vend des produits finis à partir de matières premières qu’elle a préalablement achetées.

 

 

L’économie est donc animée par l’offre et la demande, les néoclassiques considérant que la première prime sur la seconde. Selon eux, la production de toute entreprise, quelle que soit la quantité offerte, sera forcément vendue grâce à la flexibilité des prix qui permet à l’offre et la demande de s’ajuster pour s’équilibrer. Si la production est importante, les prix baisseront pour correspondre à la demande ; à l’inverse, une demande forte par rapport à l’offre génère une hausse des prix. Ces ajustements sont possibles si vendeurs et acheteurs ont capacité à se rencontrer, ce que permet le marché, et que les prix soient flexibles. Avec le marché, offre et demande s’entendent pour atteindre un équilibre entre des intérêts personnels certes divergents mais néanmoins complémentaires. D’après les néoclassiques, comme pour les libéraux, cette entente ne doit pas être entravée. A défaut, point d’équilibre selon eux, ce qui peut conduire à des situations de chômage.

 

 

La production étant le fruit de l’emploi des facteurs que sont le travail et le capital pour transformer de la matière en produits finis, ou pour livrer un service, la pensée néoclassique estime que le niveau de l’offre sur le marché est fonction de la quantité de facteurs disponibles. Plus ces derniers sont volumineux, plus la production sera élevée, donc plus de biens et de services seront écoulés sur le marché et ainsi la création de richesse sera d’autant plus forte. Présenté ainsi, le développement économique est fonction de l’accroissement du travail et du capital, mais également du progrès technique conduisant à la productivité, soit de faire plus avec autant, voire moins de moyens.

 

 

La pensée néoclassique reconnaît ainsi le marché comme la structure fondamentale de toute activité économique, en réunissant les agents identifiés comme l’offre et la demande pour la réalisation des flux de biens et de services, grâce au prix pour l’équilibre et la monnaie pour les échanges. Le marché est aussi ce qui permet l’association du travail et du capital. La construction de l’édifice néoclassique repose sur la flexibilité des prix et des facteurs de production. Toute rigidité en empêchant le bon fonctionnement des mécanismes de marché entraverait le développement et la croissance économique.

 

 

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